Mon parcours
Comment je suis devenue
la personne que j’aurais aimé rencontrer
à mes débuts !
Celle qui m’aurait transmis les connaissances les plus récentes sur le comportement canin,
qui me les auraient expliquées avec une pédagogie simple et imagée,
afin que je puisse à mon tour les partager à des personnes qui me ressemblent,
des personnes qui comme moi voient leur chien comme un ami.
En 2006, j’ai quitté une vie qui ne me convenait plus pour créer Pile Poils, comportement canin et pension pour chiens et chats. Pour ma toute première formation en éducation et comportement, je me suis retrouvée dans le genre d'endroit où on prétend pouvoir former des comportementalistes en quinze jours, avec une pratique basée sur l’étranglement, l’intimidation et les interdits.
Pourtant je voyais bien que quelque chose clochait dans ces principes de hiérarchie et de nécessité d’être le chef de meute.
Et surtout cela ne correspondait pas à la relation que je souhaitais avoir avec mes chiens.
Heureusement, un jour je suis tombée sur le livre “The 100 silliest things people say about dogs” de Alexandra Semyonova qui a changé ma vie! Enfin quelqu'un écrivait que la hiérarchie humain / chien n’existait pas, que la hiérarchie chien / chien telle qu’on nous l’enseignait n’existait pas non plus, etc. Une véritable révélation!
Enfin on parlait coopération, émotions, confiance…
et sciences !
C’est tout cela que je veux vous transmettre aujourd’hui : les connaissances théoriques issues de mes nombreuses formations, aussi bien que celles pratiques acquises sur le terrain, au contact de centaines de chiens, dont de nombreux chiens craintifs, réactifs, maltraités, traumatisés.
Et toujours avec une approche qui exclut le rapport de force, la peur, ne le met pas le chien en difficulté, ne le brusque pas, tout en étant efficace et durable dans le temps.
Mon CV canin
Lulla, ma meilleure prof !
La chienne qui m’a permis de tout remettre en question.
Lorsque j’ai changé de vie, j’ai adopté trois chiens : Lulla était la dernière.
Avec les deux premiers, j’ai appliqué ce qu’on m’avait appris à l’époque. Ils mangeaient après moi, passaient les portes après moi, n’avaient pas le droit d’aller sur les canapés… Toutes ces règles pour qu’ils ne me dominent pas. Tout se passait bien, ils respectaient tous mes interdits.
Lorsque Lulla est arrivée, elle avait un an, je ne connaissais pas son passé, mais une chose était sûre: elle voulait dormir sur les canapés! Je l’ai fait descendre 347 fois, elle a recommencé 347 fois, et j’ai fini par céder.
Et vous savez quoi? Non seulement j’ai découvert que c’était un des grands plaisirs de la vie que de faire la sieste avec son chien blotti contre soi sur le canapé, mais qu’en plus, il ne se passait RIEN de ce qu’on m’avait prédit! Elle n’a pas cherché à me “dominer”, elle n’a pas changé de caractère, elle était toujours aussi cool !
Certains diront qu’elle avait un caractère particulièrement facile. Mais elle a ensuite donné l’exemple à mon beauceron Eros (gros mâle éduqué à la dure avant que je ne l’adopte).
Et devinez ce qui s'est passé après que je l’aie à son tour autorisé à dormir sur les canapés?
Rien non plus!
A l’époque, des comportementalistes avaient décrété que Lulla était la “femelle oméga” de ma “meute”, alors que les deux autres constituaient le “couple alpha”. Mais déjà, je commençais à tiquer : comment cette chienne soit disant tout en bas de la hiérarchie pouvait avoir négocié, à force de persévérance, l’accès au canapé pour tous les autres? Ça n'avait pas de sens…
Je ne vous raconterai pas toutes les autres prises de conscience qu’elle a déclenchées ! Je vous dirai simplement qu’elle m’a permis de comprendre qu’elle était une amie merveilleuse, et pas une créature sournoise qu’il fallait dominer, dont il fallait couper tous les élans et réprimer toutes les prises d’initiative afin de la “laisser à sa place de chien”.
Elle est morte maintenant, mais je l’aimais tellement que je l’ai fait tatouer sur mon bras!
«Derrière chaque comportement il y a une émotion.
Derrière chaque émotion il y a un besoin.
Si nous nous intéressons au besoin plutôt que de nous focaliser sur lecomportement,
nous traitons la cause plutôt que le symptome.»
— Auteur inconnu